B.O.F. Speaker DevoxxFR 2017
Voici un retour du B.O.F. (Brid Of Feather) Speaker intitulé “Les speakers anonymes” à DevoxxFR que j’ai co-animé avec Audrey Neveu, Hubert Sablonnière, Philippe Antoine et Sebastien Blanc.
Pour cette session, nous voulions échanger avec d’autres speakers sur des “Tips & Tricks’ que l’on a chacun et que l’on veut partager. Afin d’être sur de traiter les sujets souhaités par l’assistance, nous avons décidé de structurer notre session comme un barcamp : chaque participant a eu la possibilité de proposer 3 sujets ou de voter pour 3 sujets ! Voici donc les sujets retenus :
- Gestion des émotions
- Comment mettre du Fun dans ses présentations
- Préparation et outils
- Tips & Tricks
Les idées principales ont été notées sur des posts-its, cet article sera donc un peu décousu.
Gestion des émotions
Syndrome de l’imposteur
Tout le monde dans la salle disait souffrir du syndrome de l’imposteur. Nous étions d’accord pour dire que ce syndrome était sain pour nous tous car il nous permettait de nous remettre en question régulièrement et de nous dépasser.
Jouer un rôle vs être soi-même
Deux courants se sont opposés :
- Ceux qui “jouent un rôle” : l’idée est de prendre de la distance par rapport à notre présence sur scène. Cela a pour effet que le stress n’est plus porté par nous mais par ce rôle !
- Ceux qui “restent eux-mêmes” : l’idée est, au contraire, de se détendre et de se présenter à l’assistance tels que nous sommes, au naturel et de nous reposer sur cette image. On ne cherche donc pas à jouer un rôle, on est simplement présent et on reste tel quel.
Pair speaking
Afin de répartir le stress, le “pair speaking” est une bonne chose. D’un côté, il garantit pour l’audience un certain dynamisme, de l’autre, il offre la possibilité aux 2 speakers de se compléter, de partager le savoir. Il n’y a plus le stress d’oublier un point important !
À lire ou à faire
Un ensemble de méthodes et de livres ont été évoqués pour faciliter la gestion de ses émotions :
- Comment dominer le stress - par Dale Carnegie
- Toastmasters : il s’agit de meetups pour échanger sur les pratiques de speakers.
- Faire du théâtre d’impro : cela permet d’apprendre à maitriser son stress et les cas non prévus (erreur de démo, …)
- Pratiquer, pratiquer, pratiquer. D’une manière générale, rien ne remplace la pratique. Il est conseillé de pratiquer régulièrement et de continuer à faire évoluer ses processus, ses thèmes, …
Comment mettre du Fun dans ses présentations
Afin d’amener du fun, plusieurs éléments ont été envisagés :
- Ramener un tshirt “fun” avec un lien avec la présentation.
- Faire jouer l’audience.
- Ramener des cadeaux pour les participants.
- Faire un peu de mise en scène à travers des “personnages”.
Gifs or not Gifs ?
Le débat sur l’utilisation des Gifs a été lancé mais au final tout le monde était d’accord pour dire que les gifs ne doivent pas être utilisés si un contenu important est affiché à l’écran. Les Gifs peuvent être affichés avec du contenu uniquement si les propos suivent l’animation. Et dans tous les cas, il ne faut pas laisser l’animation tourner en boucle car cela captera inutilement l’attention de vos participants.
Préparation et outils
Préparation du plan et des idées
Plusieurs techniques sont remontées concernant la préparation du plan :
- Tout dans la tête : certains gardent tout en tête et ne posent pas à un endroit leurs idées. Tout est écrit directement.
- Mindmap : certains commencent par une Mindmap afin de poser l’ensemble des idées importantes du talk. C’est ensuite un point de départ pour structurer ses idées et commencer son plan.
- Tableau blanc : certains posent pendant plusieurs jours sur un tableau blanc le plan et les idées.
- D’autres vont créer leur plan en fonction de leurs démos.
Répétitions
De la même façon, plusieurs techniques sont ressorties concernant les répétitions :
- Tester ses démos en offline : L’idée étant que l’on ne peut jamais faire confiance dans le réseau et il convient donc vérifier que tout peut être montré même si on n’a pas de réseau.
- Répéter devant des personnes de confiance afin d’avoir des feedbacks pertinents. L’important est d’avoir des personnes qui peuvent nous donner un retour objectif et des axes d’amélioration.
- Répéter à blanc et/ou s’enregistrer. Cela permet de vérifier que le temps de présentation correspond au temps prévu et aussi de tester l’enchainement des slides.
- Dans la même veine, certains apprennent par coeur leur introduction afin de se lancer facilement dans le flow de leur conférence.
Tips & Tricks
Git & Branches
Afin de switcher facilement entre 2 démos et/ou entre 2 états de codes instables lors d’un live coding, certains utilisent Git avec un mécanisme de branche. Cela leur permet de restaurer rapidement du code propre et d’éviter le stress associé à une parenthèse manquante !
D’autres utilisent des diffs Git couplés avec une configuration de leur IDE ce qui leur permet d’avoir des aides de codes directement dans leur IDE.
Enchainement “Ludique”
Afin de ne pas endormir l’audience, il est important de travailler une suite “logique” et cohérente qui a pour objectif d’emmener les participants avec soi.
Utilisation de vidéos pour les démos
Afin d’éviter l’effet démo, certains enregistrent toutes leurs démos en “videocast” afin de commenter la vidéo. Cela montre quand même la fonctionnalité et permet d’éviter les problèmes.
Bosser la conclusion
Il est important de travailler une conclusion à son talk afin de faire comprendre aux participants que votre sujet est clos. L’idée principale étant d’éviter le “voilà voilà !” ou autres.
Notes pendant la présentation
Plusieurs speakers avaient des notes speakers afin de garder le fil et de s’assurer un backup. La plupart du temps ces notes ne sont pas lues mais elles permettent de se rassurer. Tout le monde était par contre d’accord sur un point : ces notes ne devaient en aucun cas être lues sur scène !
Des ronds pour indiquer l’avancement
Certains mettent en place des petites pastilles de couleurs dans leurs slides pour leur indiquer leur avancement. Ces pastilles sont très peu visibles par le spectateur mais le speaker le sait et il peut savoir où il en est par rapport au temps qu’il lui reste.
Poser des questions
D’autres speakers posent tout un ensemble de questions au début du talk afin de juger le niveau des participants. Par exemple, on commence par une question “Qui est développeur ?” et petit à petit, on précise nos questions afin de réduire le nombre de mains levées. De cette manière, on peut savoir quel est le niveau de l’audience.
En conclusion
Merci encore à la team avec laquelle j’ai eu la chance d’organiser ce BOF. Les échanges étaient vraiment pertinents et intéressants. N’hésitez pas à les suivre si ce n’est pas déjà le cas car ils ont vraiment du contenu intéressant à partager régulièrement !